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Colloque de linguistique GReG PLS4: Marqueurs et structures : quelles articulations dans la (re)construction du sens ?

Publié le 25 mars 2016 Mis à jour le 27 novembre 2018

Le colloque PLS IV portera sur les articulations entre certains marqueurs linguistiques et les « collocations » dans lesquelles ils apparaissent de manière plus ou moins régulière et libre ou au contraire figée à différents degrés. En lien avec ce questionnement métalinguistique et théorique, à la lumière de différentes approches théoriques, nous aimerions aussi revenir sur les concepts d’« inscription » ou d’« instanciation » dans ces constructions ou paradigmes plus ou moins figés, concepts qui semblent sous-entendre un modèle statique comprenant des « places vides », ou « slots ».

Date(s)

du 6 novembre 2015 au 7 novembre 2015

Descriptif :


Il s’agit ici de poursuivre la réflexion sur le paramétrage de la (re)construction du sens, activité langagière dynamique dans laquelle la distinction de niveaux d’analyse morphosyntaxique, sémantique, prosodique et pragmatique, n’est plus pertinente (cf. les publications issues des trois colloques PLS précédents, Corela 2011, Mapping parameters of Meaning 2012 et Linx 2015 n°66-67 et Canadian Journal of Linguistics à paraître).

Les concepts mêmes de « marqueur » et de schème opératoire (ou de « forme schématique » en TOPE), seront si possible précisés autour de questions telles que : existe-t-il une différence entre marqueurs « grammaticaux » et marqueurs « lexicaux » ? (cf. les travaux de de Vogüé 2004, sur fil, de Legallois 2012 sur les colligations, de de Vogüé et Paillard (1997), ou de Bolly 2012 sur prendre (prendre racine, prendre vie, prendre la vie de quelqu’un)). La prosodie peut-elle également être considérée comme un marqueur ? Peut-on parler de « marqueurs complexes » trace d’une opération unique ? Comment les chaînes d’opérations sont-elles déclenchées ? Existe-t-il des structures sans marqueurs et qu’est-ce qu’un marqueur isolé de toute structure ? Peut-on parler, pour la parataxe et l’hypotaxe de « structures traces d’opérations » distinctes ? Dans ce cas, comment s’y articulent les conjonctions qui les construisent ? Comment joue l’asyndète ? Quel empan textuel considérer, au-delà de l’énoncé ?

On en arrive à une question essentielle dans la (re)construction du sens : peut-on parler d’« opérations de marqueurs » et d’« opérations de structures » qui interagissent ? Ceci suggèrerait que l’on puisse considérer des « opérations de structures », ou des formes schématiques larges, qui ne soient pas réductibles à l’agencement des opérations de marqueurs qui les constituent, mais qui seraient en « synergie » avec ces opérations de marqueurs : les « structures » seraient des traces d’opération à part entière, ayant elles-aussi une capacité intégrative différentielle, ce qui impliquerait également une interaction avec des paradigmes d’opérations de marqueurs ?

Nous souhaitons confronter les théories et leurs manières d’aborder ces « agencements » plus ou moins réguliers (grammaires des constructions, TOPE, etc.). Ceci pourra être fait à travers des analyses synchroniques de faits de langue, mais aussi diachroniques – l’analyse de phénomènes de lexicalisation/grammaticalisation pourrait en effet contribuer à la discussion sur l’articulation marqueurs/structures. On pourra également traiter des phénomènes d’acquisition des langues 1 ou 2 pour lesquels ces concepts semblent centraux dans les premiers temps des processus d’appropriation en particulier.

Mis à jour le 27 novembre 2018