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D’Après nature : Frederick Law Olmsted et le park movement américain

Elsa Devienne et Lisa Brawley

Publié le 27 février 2017 Mis à jour le 27 février 2017

L’œuvre de Frederick Law Olmsted, le premier et le plus célèbre des architectes-paysagistes américains, demeure paradoxalement mal connue. Prolifique et protéiforme, elle est trop souvent éclipsée par sa réalisation phare, qui en offre pourtant une vision réductrice : l’immense parc urbain de Central Park à New York.

Le présent ouvrage se propose de revisiter le parcours tortueux d’Olmsted, d’en démêler les ressorts, aussi bien intellectuels et esthétiques que politiques et économiques, et d’en dégager les cohérences, par delà son évident éclectisme. En partie déterminée par l’impératif pécunier, sa carrière connut de nombreux aléas : tour à tour fermier et horticulteur passionné d’agriculture scientifique, journaliste et écrivain voyageur, éditeur, maître d’œuvre et chef de chantier à la tête de plusieurs milliers d’hommes, et même directeur de la plus grosse mine d’or de Californie, il s’accommoda finalement du titre de landscape architect, qui ne lui plaisait guère et ne reflète qu’en partie son champ d’activité.

Les recherches récentes dans les domaines de l’histoire urbaine et environnementale, de l’histoire de l’art et de la théorie esthétique permettent d’éclairer les réalisations paysagères d’un jour nouveau : au delà de la reproduction d’une esthétique anglaise, pastorale ou pittoresque, Olmsted, véritable urbaniste avant la lettre, chercha à faire œuvre d’aménagement du territoire et ce, à toutes les échelles — parcs urbains, réserves naturelles, voies de circulation et d’accès, banlieues résidentielles et campus universitaires. Son cheminement intellectuel, nourri d’expériences et de lectures multiples, permet de replacer ces réalisations au centre d’une réflexion plus vaste sur démocratie et barbarie, esclavagisme et capitalisme, villes et campagnes, récréation touristique et préservation de la nature « sauvage ».
  • De format bilingue à l'intention des agrégatifs d'anglais, ce livre se décline en cinq chapitres thématiques, chacun composé de trois sections : une première, en français, intitulée "Le récit", qui couvre les événements incontournables ; une deuxième, en anglais, "Angles of approach", qui fournit un cadre analytique ; et une troisième, en français, "Éléments clés", qui présente de manière condensée mais précise les points essentiels des grands noms/événements/concepts du chapitre.
  • Elsa Devienne est maîtresse de conférences en histoire et civilisation américaines à l'Université Paris Nanterre et membre du Centre de Recherches Anglophones (CREA, EA 370). Historienne des Etats-Unis, elle est spécialiste des questions urbaines et environnementales. 
  • Lisa Brawley enseigne les études urbaines à Vassar College (New York), dont elle dirige actuellement le programme d’études américaines.


Mis à jour le 27 février 2017