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35e Colloque international D.H. Lawrence - « D.H.Lawrence, an Islander and the Sea »

Publié le 18 février 2022 Mis à jour le 7 mars 2022

#Etudeslawrenciennes

Date(s)

du 7 avril 2022 au 9 avril 2022

Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

salle 2
Plan d'accès
La contemplation de la mer a souvent suscité des rêves d'évasion. Lawrence était toujours à la recherche de nouveaux rivages, tout comme un certain nombre de ses personnages de fiction. Pour quitter son "pays insulaire" et parcourir le monde, il dépendait des transports maritimes. Ses lettres et ses écrits témoignent de son plaisir pour les voyages en mer et les bains de mer, et de la fascination qu'exerçait sur lui cet élément aquatique en constante évolution. Il n'est pas un auteur de romans maritimes comme Melville ou Conrad, mais la liste de ses premières lectures révèle un intérêt passionné pour les livres liés à la mer tels que L'île au trésor de Stevenson, Le voyage du Beagle de Darwin, L'île de corail de Ballantyne, parmi beaucoup d'autres. Quatre des œuvres qu'il a écrites ont pour cadre des îles réelles ou imaginaires : La Mort de Siegmund, Kangourou, L'homme qui aimait les îles, et Sardaigne et Méditerranée. Plusieurs de ses derniers poèmes, dont "La nef de mort", rappellent le thème du voyage en mer. D'innombrables allusions à la mer, aux îles et aux îlots, et des tropes marins très frappants sont généreusement dispersés dans ses œuvres en prose et ses poèmes.
 Il était un amoureux de la mer, comme beaucoup d'écrivains britanniques passés et modernistes qui ont médité sur la mer, sur ses intimations de sublimité ou d'éternité, sur son pouvoir dangereux, et ont eu recours à des métaphores marines, au symbolisme marin et à la mythologie de l'eau. T.S. Eliot est souvent cité pour avoir affirmé : "La mer a de nombreuses voix / De nombreux dieux et de nombreuses voix" ("The Dry Salvages"). Pour Lawrence aussi, la mer avait de nombreuses voix. Parfois, elle semblait même être une entité vivante plutôt qu'une simple toile de fond dans sa fiction. Son dialogue avec cet "élément primordial" pouvait lui inspirer des rêveries poétiques, un sentiment océanique, ainsi que des réflexions historiques, politiques, scientifiques, mystiques et philosophiques.  La mer était importante pour sa santé, pour son pouvoir créateur et pour sa cosmogonie. Les îles, en tant que but du voyage, suscitent ses rêves utopiques et alimentent ses réflexions souvent misanthropiques sur l'homme en tant qu'être social.
 
Nous étudierons la réponse émotionnelle et intellectuelle de Lawrence à la mer et à ses îles et tenterons de faire ressortir la spécificité de son traitement symbolique de ces motifs contrastés mais liés. Nous analyserons également comment la mer a contribué à satisfaire son désir d'être "un découvreur de lui-même et de l'univers extérieur" (Kangourou).

Mis à jour le 07 mars 2022