Colloque annuel de la SARI : " Dreaming India/India Dreaming " – Rêver d'Inde/Rêves d'Inde
Publié le 29 avril 2019–Mis à jour le 13 mai 2019
Le groupe de recherches Espaces/Écritures du Centre de Recherches Anglophones (CREA EA 370) poursuit son travail sur l'Inde anglophone dans le cadre d'un colloque international sur le thème " Rêver d'Inde/Rêves d’Inde" en coopération avec la SARI (Société d'activités et de recherches sur le monde indien) et l'Université Paris 13
Date(s)
du 17 mai 2019 au 18 mai 2019
Lieu(x)
MSH Paris Nord/Campus Condorcet, 20 avenue George Sand, 93210 Saint-Denis Salle 401
Le but est d'étudier le sens, la fonction et l'utilisation des rêves dans la mythologie, la littérature et les arts visuels de l'Inde. Les concepts traditionnels de swapna ou de maya seront étudiés tout comme l'interprétation moderne des rêves. Si les Indiens se sont approprié l'interprétation des rêves freudienne, les théories indiennes du rêve ont retenu l'attention des chercheurs occidentaux.
Les participants du colloque évoqueront les rêves politiques de Gandhi, de Nehru et d'Aurobindo Ghose qui consistaient à faire de l'Inde un pays de rêve. Mais Salman Rushdie a mis en lumière comme la fracture religieuse a brisé ce rêve indien. C’est ce qui explique que les Indiens aient fabriqué leur usine à rêves à travers le cinéma. Certains d'entre eux poursuivent "le rêve américain", tout en construisant des patries imaginaires. Arundhati Roy dénonce la nucléarisation de l'Inde comme un coup d'arrêt à la capacité de l'Inde de s'imaginer comme pays libre. En Inde a lieu actuellement ce que Marc Augé appelle la guerre des rêves entre mondialisation et repli sur soi.
Il n'y a pas que les Indiens pour rêver l’Inde.
Les intervenants du colloque essayeront d'examiner comment l'Inde fait rêver et comment les rêves des uns et des autres se rencontrent dans de nombreux projets dont celui d’Auroville est symptomatique.