Modernismes

Ce groupe de recherche est consacré à l’étude des différentes manifestations du modernisme littéraire et artistique, particulièrement dans le monde anglophone, de la fin du XIXème siècle à la Seconde Guerre mondiale. Il vise à interroger ce que Michael North appelle, dans son ouvrage Reading 1922: A Return to the Scene of the Modern, « la scène de la modernité », en restituant à cette scène, autant que possible, sa diversité géographique, temporelle et sociale. Il s’agit donc d’étudier le modernisme, entendu au sens large comme l’ensemble des productions littéraires et artistiques qui incarnent ou promeuvent une rupture avec les normes esthétiques et idéologiques du XIXème siècle, sous tous ses aspects, depuis les œuvres classiques canonisées par la tradition jusqu’aux formes de culture populaires ou alternatives que cette canonisation a longtemps rejetée dans l’ombre. Il s’agit également d’étudier les terrains culturels, sociaux et politiques sur lesquels il s’est développé et les formations (Raymond Williams) qui l’ont incarné. On cherchera enfin à porter un regard critique sur le concept même de modernisme, qui a connu de nombreuses élaborations depuis le début du XXème siècle jusqu’à l’émergence des « new modernist studies » au tournant du XXIème.

Le groupe s’appuie sur une longue tradition d’études modernistes développées à l’Université Paris Nanterre, relayées aujourd’hui par une nouvelle génération de chercheurs et doctorants. Il intègre les activités du groupe de recherche sur D. H. Lawrence, le seul en Europe continentale, qui réunit régulièrement des chercheurs français et étrangers et publie ses travaux une fois par an dans la revue Etudes Lawrenciennes. Les numéros récents de la revue sont désormais exclusivement publiés en ligne : https://journals.openedition.org/lawrence/; les anciens numéros (1 à 40) sont disponibles en édition papier aux Presses universitaires Université Paris Nanterre.
Les réunions et colloques organisés par le groupe Modernismes sont ouverts aux étudiants.