• Libellé inconnu,

Son et traduction dans l'œuvre de Proust

Sous la direction de Emily Eells et Naomi Toth

Publié le 5 avril 2018 Mis à jour le 5 avril 2018

Paris, Honoré Champion, coll. Recherches Proustiennes, 2018. Ouvrage publié avec le soutien du CREA

« Il y avait des jours où le bruit d’une cloche qui sonnait l’heure portait sur la sphère de sa sonorité une plaque si fraîche, si puissamment étalée de mouillé ou de lumière, que c’était comme une traduction pour aveugles, ou, si l’on veut, comme une traduction musicale du charme de la pluie, ou du charme du soleil. » (La Prisonnière)

Pour le narrateur d’À la recherche du temps perdu, le son traduit ; par ailleurs, il définit la tâche de l’écrivain comme celle d’un traducteur. Se dessinent dès lors, entre sonorité et langage littéraire, un parallèle étroit mais aussi un mince écart, de sorte qu’un point de fuite s’inscrit dans le texte : l’écrivain traduit une sonorité déjà elle-même traduction. Que faire de toutes ces strates de son quand on cherche à les rendre dans une langue autre que le français ? Que révèle la pratique de la traduction de la façon dont Proust pense le rapport entre sonorité et langage ? Telles sont les questions abordées par les articles ici rassemblés, avec une attention particulière accordée aux traductions vers la langue anglaise.

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Emily Eells est professeur de littérature britannique à l’Université Paris Nanterre. Ses recherches portent principalement sur Proust et se sont concrétisées dans l’édition de Sodome et Gomorrhe qu’elle a procurée pour Flammarion, sa monographie Proust’s Cup of Tea : Homoeroticism and Victorian Culture (Ashgate, 2002) et sa collaboration au Dictionnaire Marcel Proust (Champion, collection « Recherches proustiennes », 2004 et 2014).

Naomi Toth est maître de conférences en littérature anglophone à l’Université Paris Nanterre. Elle est l’auteur de L’Écriture vive : Woolf, Sarraute, une autre phénoménologie de la perception (Classiques Garnier, 2016) et s’intéresse à la traduction entre les langues française et anglaise et entre les différents régimes sensoriels.

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Table des matières

Remerciements
Notes sur les éditions utilisées

Emily Eells et Naomi Toth — Introduction : le son traduit

Françoise Asso — Traduire « Zut, zut, zut, zut ».

Christopher Prendergast — Cloches à travers l’eau : le rôle du son dans la Recherche

Adam Watt — « Les sons n’ont pas de lieu » : bruits, murmures et autres sonorités chez Proust.

Anne Penesco — Écouter et traduire les bruits au temps du futurisme

Margaret Gray— Mémoires d’outre-texte : voix fantômes dans le discours proustien

Davide Vago — Traduire le pneuma : sur la vocalité proustienne.

Daniel Karlin —Traduire les cris de Paris dans La Prisonnière.

Elina Absalyamova — La « bande-son » proustienne : entre l’original et l’adaptation en BD

Emily Eells et Naomi Toth — Paroles de traducteurs

Auteurs
Index

Lien vers le site de l'éditeur

Collection : RECHERCHES PROUSTIENNES
Format : 15,5 X 23,5 CM
No dans la collection : 0041
Nombre de volume : 1
Nombre de pages : 176
Type de reliure : BROCHÉ
ISBN 9782745349101
Date de publication : 28/03/2018
Lieu d'édition : PARIS



Mis à jour le 05 avril 2018