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- Libellé inconnu,
Nathalie Vincent-Arnaud (Toulouse), Les carrefours linguistiques et intersémiotiques dans la poésie de Lotte Kramer et la pièce Kindertransport de Diane Samuels : regard de traductrice
Publié le 9 janvier 2024
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Mis à jour le 9 septembre 2024
Date(s)
le 6 février 2024
en ligne, 17h-18h30
Porteuses de mémoire, de tout un pan de l’Histoire du XXè siècle, la poésie de Lotte Kramer et la pièce Kindertransport de Diane Samuels donnent voix aux traumatismes enfouis de nombreux enfants juifs-allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, acheminés en Angleterre pour échapper aux exactions nazies. Trouvant refuge dans des familles d'accueil, obligés de délaisser leur langue maternelle au profit de l'anglais, ces enfants ont enduré une fracture familiale et identitaire dont les résonances sont très fortes dans l’imaginaire qui sous-tend les deux œuvres. Chez Lotte Kramer, le surgissement occasionnel de mots allemands, le recours répété à des figures artistiques et à des éléments culturels de la terre perdue ainsi que les traductions de poèmes allemands qui jalonnent les recueils, dessinent un itinéraire dialogique où l’identité se fait à jamais brouillée et hybride. Chez Diane Samuels, le procédé récurrent du dédoublement identitaire, l’emploi de la langue allemande par le personnage de la petite fille exilée mais aussi la persistance de certains motifs littéraires et musicaux ancrés dans la culture germanique témoignent du choc de la subjectivité avec une terre étrangère et de l’errance identitaire qui en résulte. Je me propose d’évoquer les problèmes posés en traduction par ces diverses configurations ainsi que les stratégies susceptibles d’être mises en œuvre pour la préservation de cet entre-deux linguistique et culturel.
Nathalie Vincent-Arnaud est professeur en études du monde anglophone à l’Université Toulouse-Jean Jaurès où ses domaines de spécialité sont la stylistique, la traduction, ainsi que les relations entre musique, danse et littérature. Elle est également traductrice, principalement de poésie et d’ouvrages ou d’essais sur l’art, le langage et le style. Parmi ses traductions figurent de nombreux poèmes (de James A. Emanuel, Lotte Kramer, Elaine Equi…) ainsi que plusieurs essais sur la poésie, le style et le langage (notamment de Leo Spitzer), parus dans des ouvrages et des revues universitaires. Elle a également traduit les 3 ouvrages suivants : Kennaway, James, Mauvaises vibrations, ou la musique comme source de maladie : histoire d’une idée, Limoges, Lambert-Lucas, 2016, 240 pages ; Joseph, John E., Saussure, Limoges, Lambert-Lucas, 2021, 808 pages ; Poèmes choisis de Lotte Kramer, à paraître en 2024 chez Interstices éditions. Elle prépare une traduction de la pièce Kindertransport de Diane Samuels, à paraître aux Presses Universitaires du Mirail (collection Nouvelles Scènes).
Nathalie Vincent-Arnaud est professeur en études du monde anglophone à l’Université Toulouse-Jean Jaurès où ses domaines de spécialité sont la stylistique, la traduction, ainsi que les relations entre musique, danse et littérature. Elle est également traductrice, principalement de poésie et d’ouvrages ou d’essais sur l’art, le langage et le style. Parmi ses traductions figurent de nombreux poèmes (de James A. Emanuel, Lotte Kramer, Elaine Equi…) ainsi que plusieurs essais sur la poésie, le style et le langage (notamment de Leo Spitzer), parus dans des ouvrages et des revues universitaires. Elle a également traduit les 3 ouvrages suivants : Kennaway, James, Mauvaises vibrations, ou la musique comme source de maladie : histoire d’une idée, Limoges, Lambert-Lucas, 2016, 240 pages ; Joseph, John E., Saussure, Limoges, Lambert-Lucas, 2021, 808 pages ; Poèmes choisis de Lotte Kramer, à paraître en 2024 chez Interstices éditions. Elle prépare une traduction de la pièce Kindertransport de Diane Samuels, à paraître aux Presses Universitaires du Mirail (collection Nouvelles Scènes).
Mis à jour le 09 septembre 2024
Contact :
Laetitia Sansonetti : lsansone@parisnanterre.fr
Organisé par:
- Claire Hélie (Université de Lille)
- Mylène Lacroix (Université de Lille)
- Julie Loison-Charles (Université de Lille)
- Laetitia Sansonetti (Université Paris Nanterre)