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- Libellé inconnu,
Séminaire collectif du CREA - Charlotte Estrade
Publié le 29 novembre 2018
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Mis à jour le 14 septembre 2023
Pour la troisième séance du séminaire collectif du CREA de l'année universitaire 2018/19, Charlotte Estrade nous présentera sa recherche en cours dans une communication intitulée "Monologues intérieurs, entre prose et poésie: T.S. Eliot et William Faulkner".
Date(s)
le 11 décembre 2018
17h-19h
Lieu(x)
Bâtiment Ida Maier (V)
R14
Monologues intérieurs, entre prose et poésie: T.S. Eliot et William Faulkner
Cette communication se propose de réfléchir sur la portée de textes littéraires écrits à la première personne du singulier et qui se situent au seuil de la poésie et de la fiction, plus particulièrement dans la poésie de T.S. Eliot et certains romans de William Faulkner. Si l’analyse exclut assez vite le terme « stream of consciousness », inadapté pour plusieurs raisons, les origines poétiques du monologue intérieur et leur application plus tardive au roman font apparaitre un paradoxe qui permet de rapprocher texte poétique et texte narratif. Comment concilier l’impersonnalité en poésie et le prétendu « effet de réel » romanesque apportés par ce qui serait un même procédé (le monologue intérieur) ? Pourquoi est-ce précisément dans ces moments littéraires que la distinction entre fiction et poésie semble se brouiller ? Où chercher la « conscience » qui est alors esquissée ? Dans le même temps, on posera la question de l’unité de cette conscience, qui se brouille parfois elle aussi dans le collectif (les autres voix) évoqué(es) par le texte littéraire plus large dans lequel le monologue intérieur s’insère.
Cette communication se propose de réfléchir sur la portée de textes littéraires écrits à la première personne du singulier et qui se situent au seuil de la poésie et de la fiction, plus particulièrement dans la poésie de T.S. Eliot et certains romans de William Faulkner. Si l’analyse exclut assez vite le terme « stream of consciousness », inadapté pour plusieurs raisons, les origines poétiques du monologue intérieur et leur application plus tardive au roman font apparaitre un paradoxe qui permet de rapprocher texte poétique et texte narratif. Comment concilier l’impersonnalité en poésie et le prétendu « effet de réel » romanesque apportés par ce qui serait un même procédé (le monologue intérieur) ? Pourquoi est-ce précisément dans ces moments littéraires que la distinction entre fiction et poésie semble se brouiller ? Où chercher la « conscience » qui est alors esquissée ? Dans le même temps, on posera la question de l’unité de cette conscience, qui se brouille parfois elle aussi dans le collectif (les autres voix) évoqué(es) par le texte littéraire plus large dans lequel le monologue intérieur s’insère.
Mis à jour le 14 septembre 2023