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Séminaire Repenser l'humain à l'ère des humanités digitales

Publié le 20 octobre 2019 Mis à jour le 14 septembre 2023

Séminaire "Repenser l'humain à l'ère des humanités digitales" au Collège International de Philosophie, Philosophie/ Arts et littérature, coordonné par Anne-Laure FORTIN-TOURNÈS (Le Mans) et Françoise KRÁL (Paris Nanterre)

Date(s)

du 17 octobre 2019 au 30 janvier 2020

Les jeudis 17 oct, 7 nov, 21 nov, 5 déc, 12 déc 2019, 16 janv, 30 janv 2020
De 18h30 à 20h30
Lieu(x)
USIC, 18 rue de Varenne, 75007 Paris.
Ce séminaire aura pour ambition de penser la spécificité du moment contemporain dans la tension qui le caractérise entre les possibilités offertes par un monde virtuel où les nouvelles technologies et, en particulier, le numérique font surgir le spectre de plus en plus présent d'un corps étendu, virtualisé, et que certains considèrent comme transhumain et le retour au coeur de la cité du corps précaire qui s'affirme comme un contre-discours à la trajectoire promise par l'hypermodernité.
Le séminaire se propose de prendre comme point de départ une analyse des nouveaux types de corporéité, de matérialité et de subjectivité à l'oeuvre à l'ère du tout numérique. Loin des théories transhumanistes sur l'obsolescence du corps et la dématérialisation de notre monde contemporain, il s'agira de penser l'humain dans la lignée des recherches sur le posthumain qui s'interrogent sur son devenir, au moment spécifique qui est le nôtre, en croisant les méthodologies d'un champ émergent, celui des humanités digitales, avec celles de l'étude des vulnérabilités, de la pensée du vivant et du lien entre l'homme et la nature. Le séminaire réfléchira également à la nécessité de penser l'émergence de vies et de corps précaires au coeur de la cité, qui semble contredire les promesses d'un virtuel présenté d'emblée comme une nouvelle frontière à l'aune de laquelle les subjectivités tentent de se redéfinir.
En plaçant ses coordonnées à l'intersection de la philosophie et de la littérature, le séminaire explorera les apories de la mise en récit de ces vies et corps précaires. Parce qu'ils sont tout juste visibles et dans l'impossibilité de faire oeuvre de sujet, c'est-à-dire de déployer une subjectivité dans une oeuvre, ces corps nous interrogent. Ils sont le point d'achoppement de la pensée de l'humain dans notre monde contemporain où le corps peut théoriquement voir ses possibilités décuplées, alors que, dans un même temps, l'expérience déshumanisante de la vie nue que font les corps des laissés pour compte pose la question de l'humain au sein même de nos sociétés contemporaines.

Intervenants :

- Jeudi 3 octobre : Anne-Laure Fortin-Tournès, Université du Mans : Du corps virtuel au corps réel réduit à la « vie nue », que fait l’humain aujourd’hui ?
et Françoise Král, Université Paris Nanterre : À corps perdu : l’humain et son droit de cité

- Jeudi 17 octobre : Nilufer Göle, EHESS : Le retour de la cité et les politiques de visibilités

- Jeudi 7 novembre : Anne Sauvagnargues, Université Paris Nanterre : Sémiotecchniques

- Jeudi 21 novembre : Jean-Jacques Lecercle, Université Paris Nanterre : Le corps du monstre sans-papiers

- Jeudi 5 décembre : Claire Joubert, Université Paris 8-Vincennes-Saint Denis : Retour des humanités : diagnostic dans le contemporain

- Jeudi 12 décembre : Matthew MacGrath, Rutgers University : Appearances, perceptual knowledge and the digital

- Jeudi 16 janvier : Arnaud Regnauld, Université Paris 8-Vincennes-Saint Denis : À quoi bon la dérive en contexte numérique ?
et Jérôme Valluy, université Paris 1-Panthéon Sorbonne : Digital humanities/humanités numériques : entre controverses scientifiques et recherches inabouties de définitions consensuelles


- Jeudi 30 janvier : Joanne Lalonde, université du Québec à Montréal : Transformations des pratiques performatives collaboratives et des modes d'exposition en contexte numérique
et Rada Iveković, université de Saint-Etienne : Quel sujet du politique ? Le vivant ou l'humain ?

Mis à jour le 14 septembre 2023